Ne suivant la série que de très loin (juste pour savoir quelle nouvelle période sera abordée
), j'ai été surpris par le
gameplay. Je m'attendais à de la grosse infiltration, et je jouais mes premiers assassinats comme ça, attendant le passage des gardes, me faufilant à genoux, et étant écrasé par la "difficulté" (quand on vous balance 45 gardes dès la première mission, ça choque).
Sauf qu'il ne faut pas le jouer comme ça
Le jeu est super libre, et donne rapidement tous les outils pour compléter un objectif en 5 minutes à peine. Le niveau est un terrain de jeu/chasse, et c'est au joueur de trouver sa stratégie préférée (y aller à la bombinette à fumée, passer par une fenêtre, se déguiser, etc.), ou se donner ses propres défis.
Bonne surprise, du coup, car même si un jeu d'infiltration pur ne m'aurait pas dérangé, cela aurait été très répétitif, avec un seul moyen d'arriver à ses fins à chaque fois. Là, on est lâché dans la nature, c'est plutôt marrant.
J'ai aussi enfin compris pourquoi certains ne semblaient jouer qu'à cette franchise : c'est parce que platiner à 100 %, c'est loooong !
Bon, les objectifs étaient souvent à l'image des ennemis : toujours les mêmes, juste avec une petite histoire différente derrière. Mais les missions de vols sont fun (je les ai refaite plusieurs fois avec plaisir), et les énigmes de Nostradamus font découvrir la géographie de Paris et l'histoire de ses monuments (merci
Wikipédia !). Un jeu de simple exploration m'aurait bien plu, d'ailleurs.
Le seul point noir (qui est pour ainsi dire une verrue), c'est la représentation de la Révolution...
Le scénario se déroule principalement pendant la Terreur, et à part quelques missions annexes montrant une vision positive du changement de régime, ou les abus perpétrés contre le Tiers-Etat, dans l'ensemble, le mouvement révolutionnaire est présentée salement.
Que les rues grouillent de brutes zélées chassant le "faux" patriote, ou que Robespierre soit un gros méchant pas beau, je peux le comprendre. Pointer les torts et massacres perpétrés à l'époque pourrait même faire passer un message humaniste.
Mais quand les quelques personnages historiques sympathiques sont soit des gens qui travaillaient en secret avec le Roi (Mirabeau), soit un certain général corse qui fera bien pire à travers l'Europe quelques années plus tard, je me demande quel message veut faire passer
Ubisoft, et cela m'inquiète
On ne peut même pas reprocher aux scénaristes un manque d'informations ou de contexte : le jeu vient avec une encyclopédie (annotées de façon conspirationniste par les Assassins), et certains événements et détails historiques très pointus sont l'objet de missions qui respectent souvent les faits IRL (par exemple, l’assassinat de Marat)
Bref, sur le fond c'était plutôt cool, mais la forme n'allait pas toujours dans le sens de mes sensibilités.