Côté commerces, la place de l’Hôtel de ville est du genre à donner le tournis. Asia Wok vient de fermer ses portes et une enseigne connue au Touquet, Peek & Poke, y plante déjà son petit étendard. Après Boulogne et Étaples, c’est en 2011 que Bénédicte Ramet réussit à implanter son magasin de vente avec les petites briques LEGO mais aussi Playmobil, Meccano et Nanoblocks au Touquet. À Amiens, elle ajoute une brique à son mur mais sans Meccano. Le Made in France ne séduit plus assez pour faire du chiffre. « Je voulais ouvrir d’autres magasins. Le Touquet fonctionne juste les week-ends et pendant les vacances. Je cherchais une grande ville située non loin, avec du passage et dans laquelle il n’y avait pas de magasin Lego Shop. Je connaissais Amiens. On a eu le coup de foudre pour l’emplacement parce que l’on voulait être dans le centre ».

Sa société a connu des moments difficiles, l’ancienne employée de ludothèque le reconnaît volontiers : « Cela a d’abord très bien fonctionné avec le nouvel emplacement rue Saint-Jean au Touquet (« la » rue où il faut être). Puis les achats ont baissé. Mais, on repart enfin. La preuve, on ouvre un deuxième magasin ». À la grande époque, son enseigne a employé jusqu’à cinq personnes. Désormais, elle gère seule avec son mari. « Pour Amiens nous cherchons un vendeur spécialisé. Nous avons reçu des dizaines de C.V. C’est fou. On doit réfléchir ».

En surface de vente, son local amiénois dépasse celui duTouquet. Bon, ce n’est pas difficile. « Là-bas, c’est minuscule. Ici, nous avons 70m² avec une mezzanine où l’on peut aménager un espace enfant ». Elle sait aussi qu’Amiens est pauvre sur cette gamme en centre-ville. Seule La Grande Récré aux Halles lui fera face (lire par ailleurs). « Côté prix, ces enseignes ont une grande force. On tente de s’aligner. Nous sommes complémentaires. On se détache en allant dans le détail, avec le net et avec les collections en avance pour Playmobil. Pour LEGO, nous proposons la gamme Prestige et des pièces détachées. Puis suivent les produits dérivés ».

Playmobil reste une valeur sûre mais LEGO prend le large grâce aux licences Disney : de Star Wars aux princesses. Il y a des produits très classiques mais aussi les Simpsons, des comics et du fantaisie. On peut motoriser, robotiser… « Il y a des collectionneurs passionnés de tous âges. On doit savoir les accueillir », conclut Bénédicte Ramet. Elle compte aussi sur le concurrent de LEGO, le Japonais Nanoblocks, pour que le samedi 18 octobre, à l’ouverture, les briques décollent.

C'est quoi la bonne nouvelle ? Qu'ils aient fait faillite ou que le Bart soit monté à l'envers ?