Oui alors en fait il faut prendre en compte que pour Lego, ce constat c'est tout bon.
Il faut en effet garder cette impression que c'était génial, et quelque part, tous nous avons des souvenirs d'enfance que nous magnifions parce que nos regards d'enfants sont encore empreints d'innocence au moment ou nous les vivons. Cette innocence qui permet de voir la beauté et le positif des choses. Qu'un esprit trop critique et ayant perdu cette innocence va salir, volontairement ou involontairement.
Donc pour Lego, ce souvenir là n'est pas à retrouver pour les adultes qui ne le retrouveront pas de toute manière, mais de le conserver. Car on le voit, nous parlons plus en positif de ces souvenirs que d'une quelconque sortie actuelle. Normal. Et cette joie demeure à transmettre. Pour ne pas la casser, évidemment qu'il ne faut pas démystifier un tel succès.
Les gammes sortiront donc des choses approchantes, mais sans démystifier un tel trésor pour l'image d'une entreprise qui a besoin de tels retours pour continuer à transmettre l'envie d'acheter du Lego, de construire, d'imaginer en Lego.
Mais, car il y a un mais, si Lego continue de nous pondre des choses hideuses sous prétexte que les gamins ont besoin d'un camp bien et d'un camp méchant, ou encore que si ça ne frite pas, ça ne marche pas, comment donneront-ils des souvenirs aussi beaux aux nouvelles générations ?
Car je persiste à penser que les visages heureux et l'absence de conflit dans les scènes des premiers CS, va de paire avec la beauté d'âme des enfants qu'il ne faut pas salir en s'alignant sur les trucs du moment qui vont pas dans un sens d'élévation d'âme pour la plupart du temps.
Si Lego ne peut pas sortir des jalons édictés par une licence comme SW dont c'est la trame, sur leurs propres gammes, tout est possible. Et il me semble qu'ils ont un vrai rôle pédagogique à ce niveau là. les Space Classic, s'ils ne peuvent revenir dans le même jus qu'alors, peuvent être retrouvés dans la mixture qui a fait leur succès, alliant singularité, beauté, valeurs positives et cohérence d'ensemble des paramètres.
Et parfois, ça tient à un détail. Par exemple, Mars Mission, c'était des vitres exclusivement orange transparent. Les vaisseaux étaient beaux, mais les roues orange et les vitre trans-orange, bah ça ne fait pas espace dans l'inconscient collectif. Au contraire, le bleu ou le blanc sont indispensables. Lego s'est aperçu dans une étude auprès des enfants que dès qu'ils employaient du trans-blue-light, les enfants pensaient que ça devait avoir des pouvoirs. Et ils ne se sont pas privés d'en mettre dans les Chima ou les UA.
Si ça ne suffit pas à expliquer une gamme qui ne fonctionne pas, c'est un élément qui joue sans doute en défaveur des Mars Mission (les martiens vert transparent qui ressemblent à des cadeaux kinder ne sont pas non plus une réussite).
En revanche, j'ai toujours été étonné que GSquad ne fonctionne pas vraiment vu la qualité des sets. Là encore, fallait-il des insectes et des méchants ? Je sais qu'ils ont plus à beaucoup - et franchement, ils sont une mine de pièces peu courantes dans leurs couleurs, et de pièces intéressantes - mais pour moi, il aurait fallut ne pas squeezzer le message : la gamme devait ne contenir que les vaisseaux avec les 4 couleurs de spationautes. Les insectes auraient pu faire l'objet d'un autre nom de gamme.
Ajoutons avec les GS une vraie base à terre (ce qu'il n'y avait pas) et une plaque à cratère.... et on y était.