En 1936, alors que CDK (Ceskomoravska Kolben-Danek) multiplie les contrats dans le monde entier, Klaus Briknau, directeur de la TSI (Troppau Stahl Industrie, basée à Opava – Troppau en allemand), décide de se lancer dans l'industrie militaire. Récupérant des ingénieurs de CDK ayant travaillé au développement du char TNH et surtout le AH-IV commandés par l'Iran, la TSI décide de financer la production d'un premier prototype, profitant d'une appelle d'offre du royaume d'Irak désirant étendre son parc blindé. Trois prototypes, alors désignés PPA (Panzer Prototyp A) sont achevés en octobre 1936 et après deux mois d'essais en Tchécoslovaquie, sous le regard attentif d'officiels irakiens, une commande est passée par le roi Ghazi Ier d'Irak pour plus de 200 exemplaires. La production en série commence en mars 1937 et lors de l'annexion des Sudètes par l'Allemagne en septembre 1938, 28 exemplaires sont achevés. Les sympathies du Reich envers l'Irak, hostile à la Grande-Bretagne, permettent une première livraison de 20 exemplaires, mais le déclanchement de la seconde guerre mondiale et les besoins croissants de l'armée allemande bloque les 8 exemplaires restant. Jugé médiocre par le haut commandemant allemand, le LP-I/37 dont 7 exemplaires supplémentaires ont été produits dans le courant de l'année 1939, est gardé en réserve pour être finalement transféré à la République slovaque qui les utilisera lors de la campagne de Russie entre 1941 et 1943. De son côté, l'Irak les déployera lors de la guerre anglo-irakienne en 1941.
Les performances au combat du LP-I/37 sont mal connues. Aucune information les concernant n'a été conservée à la fin de la seconde guerre mondiale. Un document émanant du haut commandemant de la Wehrmacht décrit le char comme « rapide, mais instable, mécaniquement fragile, gourmand en carburant et trop faiblement armé ». Mathew Roberts, sergent dans le Régiment Essex, témoin de la contre-attaque irakienne à Fallujah le 22 mai 1941, en livre un témoignage unique : « ce char tchèque souffrait d'un sérieux déséquilibre sur le champ de bataille : l'avant avait tendance à piquer du nez rendant les manoeuvre laborieuses et faisant perdre un temps précieux à l'équipage qui - de ce que j'en ai vu - devait se contenter d'un espace exigu et mal étudié, réduisant grandement la communication entre le conducteur et le chef de char. De plus, le faible armement du char ne lui permettait pas d'engager efficacement d'autres blindés [...] ».
Le LP-1/37 en construction dans son usine de Troppau :
Le char terminé :